Bourguignon, issu d'une famille de vieille mais de petite noblesse, qui donna toujours des soldats à la France, Louis Nicolas Davout choisit naturellement le métier des armes. Devenu officier dès avant la Révolution, il fut des rares qui n'émigrèrent pas. Présenté au général Bonaparte en 1798, il s'associa à la fortune de ce dernier, le suivit en Égypte, participa à presque toutes les campagnes et gagna notamment les victoires d'Auerstaedt et d'Eckmühl. Promu maréchal, il ne cessa de se montrer un exceptionnel chef de guerre et un très habile administrateur. Napoléon, qui avait toute confiance en lui, le nomma gouverneur du grand-duché de Varsovie. Mais ce soldat, au caractère rude selon les uns, chaleureux selon les autres, fut aussi profondément attaché à sa terre. Il n'eut pas de plus grand plaisir que de s'adonner aux joies de l'agriculture et d'être entouré de sa famille qu'il ne voyait que trop rarement. C'est cet homme à la glorieuse carrière militaire, qui devint l'un des premiers personnages de l'Empire, dont Frédéric Hulot retrace en historien rigoureux le destin.