Peter Tangvald vogua sur tous les océans du globe. Profondément inadapté à la société et au monde du travail, il refuse une vie de week-ends et s'exile sur les mers, bâtit de ses mains son voilier en bois, vit en maillot de bain. Il épouse et épuise sept femmes, dont deux meurent en mer. Tangvald était originaire de Norvège, et apprit à naviguer presque par hasard. S'il fait plusieurs fois le tour du monde, sans équipement radio et à la voile, c'est hors de toute performance ou forme d'hommage aux grands explorateurs. C'est en revanche riche en moments épiques. Il devient ici le personnage d'un roman picaresque : en 1986, dans les eaux troubles de la baie de Boquerón à Porto Rico, Tangvald croise celui qui recomposera son destin hors normes. Fasciné par cette vie tragique et rocambolesque, Olivier Kemeid s'invite avec fièvre dans la légende. Tangvald, ou une vie fantasmée.