Connue et décrite depuis la plus haute Antiquité, la mandragore, dont la racine représente grossièrement la forme du corps humain, a longtemps hanté l'imagination des esprits simples et des apprentis-sorciers en quête de démoniaque. Posséder la mandragore, c'était avoir le plus puissant des talismans et, par là même, le plus grand des pouvoirs. On comprend pourquoi ce sujet ait pu fasciner l'auteur du Mystérieux Docteur Cornélius. Jamais le goût de Gustave Le Rouge pour les sciences ésotériques ― voire de l'occultisme ― ne s'est déployé plus à son aise que dans ces érudites variations sur la Mandragore magique.