Les Souffrances du jeune Werther (en allemand Die Leiden des jungen Werthers), est un roman épistolaire de Goethe. La première édition est parue en 1774 ; une version remaniée et légèrement augmentée paraît en 1787 à l'occasion de la publication des oeuvres complètes de l'auteur.
Le succès de cette oeuvre parue en 1774 fut étonnant pour l'époque et le personnage de Werther devint le symbole d'une génération entière. Quête d'absolu, transcendance de l'amour, lyrisme de la douleur... il s'agit bien là d'un des plus célèbres textes fondateurs du Romantisme. Werther, perché sur le pic solitaire de la passion qu'il éprouve pour Charlotte, est en proie au vertige. L'objet de son désir n'est autre que la fiancée de son meilleur ami, mais la pureté de son âme ne saurait tolérer l'idée même d'une trahison. Goethe ne se contente pas de mettre en scène un terrible dilemme, il livre une analyse extrêmement fine des tourments intérieurs de son personnage qui finira par se donner la mort. Mais le suicide de Werther n'est pas seulement la réaction suprême à un amour impossible, il résulte également d'un terrible constat d'échec : l'humain ne peut atteindre l'absolu, la souffrance est une fatalité à laquelle aucun être sensible ne peut se soustraire. Une oeuvre qui met en lumière la cruauté de l'existence, qui inflige à l'innocence son macabre cortège de désillusions.