Non sans mal, nous avons rejeté le président des riches, et le PS est de retour au pouvoir. Qu'aura gagné la France à ce jeu de dupes ? Après l'avoir vu à l'oeuvre, nous nous sommes vite aperçus que l'élu de fraîche date ne valait guère mieux que l'ancien. Seule différence : avant de se faire élire, Nicolas Sarkozy avait détaillé son programme : profits en augmentation pour ceux qui ont un As, Restos du coeur pour les autres. François Hollande quant à lui, pour s'attirer des voix, n'a pas craint de mener l'électeur en bateau. Au point qu'il ne fallut guère de temps pour deviner que les réformes promises ne verraient jamais le jour, que le salaire minimum continuerait de stagner, les hauts-fourneaux de s'éteindre tandis que le chômage irait en augmentant. Notre "principal ennemi" quant à lui, la finance, resterait aux commandes aussi longtemps que le peuple français, héritier des révolutions de 1789 et 1848, puis de la Commune, puis de la Résistance au nazisme, préfèrerait s'incliner devant elle, en prévenir les désirs plutôt que les combattre.