«Comme je me régale avec ces réseaux sociaux, comme il est facile de pénétrer la vie des gens! Je pourrais y passer des heures, en devenant
voyeur malgré moi. Quelle impudeur, toutes ces personnes qui s'affichent en toute impunité, sans contrainte, qui passent leurs journées à nous
dire où ils se trouvent, avec qui, et si ça "lol"!
Seulement, je suis là, moi, et je fais mon petit marché tranquillement, je jauge, j'étudie, je dissèque, je décortique, je mange et me délecte, et puis
pour finir: j'en choisis une, je la punis. ou plutôt non, je la délivre.
Hacker de cœurs d'adolescentes, je me vois comme ça.»
Anna Santos a 15 ans. Comme toutes les filles de son âge, elle est «hyper-connectée». Comme toutes les filles de son âge, elle possède un
compte Facebook. Comme toutes les filles de son âge, elle rêve d'amour. Comme toutes les filles de son âge, elle n'a peur de rien. Elle sera la
première victime.
Sara Lopez, «trente plus», comme elle se plaît à dire aux curieux, se démène depuis plusieurs semaines pour stopper la cadence infernale d'un
terrible prédateur qui terrorise la capitale. Mais entre une mère castratrice et un collègue sex-friend un peu trop pressant, la jeune capitaine
pourrait bien passer à côté de l'évidence.