Durant l'année 1959, de l'opération «jumelles» qui s'étala du 22 juillet 1959 au 18 septembre de la même année pour ce qui est des actions militaires majeures mais qui s'étendit jusqu'au début de l'année 1960, l'armée française mit des moyens importants pour écraser l'organisation la révolution algérienne. Sur le terrain, des moyens énormes en hommes et en matériels puisés dans le stock de l'OTAN, seront mis en œuvre. L'objet étant d'éliminer toute résistance En véritable rouleau compresseur, le général Challe déploiera sur la Grande et la petite Kabylie, des miens colossaux sur le terrain des combats mais aussi des services de renseignements sur les OPA, organisations paramilitaires administratives du FLN. Les soutiens aux maquis sont rendus rares, voire dans certains cas impossibles. La politique entreprise par le général Challe de déplacer des populations de leurs villages pour priver les maquisards de leurs soutiens et l'installation de centres de concentrations entourés de barbelés, avec une surveillance permanente par des soldats ont réduit et dans certains cas coupé totalement les circuits d'approvisionnement en produits alimentaires et en informations. C'est dans ce contexte que Belkacem Bounar, un combattant d'un engagement sans faille, entrepris une démarche aux résultats improbables, de relancer la réactivation des refuges avec abris en délocalisant leurs sites. C'est aussi dans cet esprit qu'il reprendra contact avec la désormais défunte cellule de Redjaouna-Imaghissen, composée de Asma Mohand Améziane, Asma Mokrane, Asma Ouerdia, en envoyant un message par porteur aux éléments qui la composaient pour les inviter à reprendre du service. Il les convia à une entrevue dans le secret le plus absolu dans un endroit bien précis situé sur le versant nord du mont Sidi Belloua. Leur contribution précieuse était très sollicitée en ces temps de forte pression exercée par l'armée française sur les maquis algériens. Nous étions en 1959.