C'est par là qu'il aurait fallu commencer. Par le début, la genèse... Par toutes ces années qui on précédé la mort de Grégory Villemin, quand une voix rauque persécutait au téléphone une famille ordinaire, tapie dans une vallée méconnue de l'est de la France. Par ces jalousies nées d'une promotion à l'usine, d'une voiture ou d'un salon de cuir neufs, des repas dominicaux mal partagés... Quand "le gars" épiait tout chez ses victimes et remuait les pires secrets de famille. Quand Grégory n'était encore qu'un bébé. Quand, enfin, la gauche prenait le pouvoir sur fond de mondialisation rampante. La Voix rauque restitue tous les dialogues alors enregistrés, toutes les obsessions du "gars", ses mots et silences cruels, son souffle glaçant... Le journaliste Thibaut Solano y dévoile les racines du drame qui allait longtemps bouleverser la France. On referme ce roman vrai avec le sentiment époustouflant d'avoir découvert une histoire totalement méconnue.