Les héros ne meurent jamais. Les héroïnes non plus. Même s'ils appartiennent à la race des mortels, non à celle des dieux, ils survivent dans la mémoire, les récits, les chants de leurs exploits. [...] C'est également ce qu'on peut penser, mutatis mutandis, de Jacqueline de Romilly : disparue il y a déjà presque dix ans, elle ne cesse d'être présente, écoutée, rayonnante. Source: Le Monde des Livres Published On: 2019-04-12
Cette puissance du discours grec, Jacqueline de Romilly l'avait aussi analysée dans quatre conférences de haut niveau prononcées en 1974 à Harvard et demeurées inédites en français. À partir du cas du sophiste Gorgias, qui donna son nom à un dialogue socratique, elle y montre comment le discours en prose s'est dégagé de la magie poétique en en conservant la séduction. Source: La Point Published On: 2019-04-18
La mesure, la liberté, l'héroïsme : toute l'œuvre de Jacqueline de Romilly forme un décryptage des valeurs fondamentales que la Grèce antique nous a léguées et dont l'oubli, dans l'histoire, a toujours annoncé un retour à la barbarie. Source: Le Figaro Magazine Published On: 2019-04-26
Loin du scepticisme de l'homme moderne, Jacqueline de Romilly refusait de croire qu'il était impossible de connaître la nature des choses ou que les mots étaient menteurs. On ne passe pas sa vie dans la compagnie de Platon et d'Aristote pour céder à ce relativisme mou. Quatre conférences prononcées à Harvard en 1974 assemblées dans Magie et rhétorique en Grèce ancienne nous permettent de bien savoir, avec certitude, qu'elle croyait possible un accord profond et parfois secret ― « magique » ― entre les mots et le monde. Source: Le Figaro littéraire Published On: 2019-05-02