Avant d'être exclu du Parti communiste en 1987, Pierre Juquin en fut pourtant le porte-parole officiel. Ses mémoires permettent de comprendre un demi-siècle d'aventure communiste (il a adhéré au Parti dès 1953) à laquelle participèrent tant d'hommes et de femmes.
Pierre Juquin prônait la « rénovation » du parti, et celle-ci n'est jamais venue. C'est donc lui qui a été contraint de partir. Dans ce livre de souvenirs, il ne se pose jamais en tant qu'observateur distant. Il n'intervient pas dans le rôle du revanchard. Il n'a aucun compte à régler. Ce qui lui importe avant tout, c'est d'expliquer concrètement les raisons de la faillite de son propre camp. Témoin privilégié de l'histoire du communisme français d'après-guerre, il désire avant tout transmettre son expérience.
Le porte-parole est devenu dissident. Comment en est-il arrivé là ? Il évoque sous un angle inédit le Front populaire, Mai 68, les arcanes du PCF et de son comité central, L'Humanité instrument du Parti, l'URSS, les dissidents soviétiques, les relations entre communistes et socialistes, le système Georges Marchais, le programme commun, François Mitterrand.