Lewis Guggenheim est journaliste, chroniqueur judiciaire. Son hobby : il organise des visites de scènes de crime. Pas de vieilles scènes de crime, du genre " à ma droite, la place de Grève, où fut guillotiné Machin... " Non, des crime frais du jour ! Il passe juste après la police. La rubalise est encore accrochée, les marqueurs numérotés de l'Identité judiciaire sont en place – on peut presque sentir l'odeur du cadavre...
Lewis décrypte pour les " touristes " les différents éléments qui font le crime : les traces suspectes – sang, sperme, etc. –, les angles de tir en cas d'usage d'armes à feu. C'est un expert, et peu de choses échappent à son voyeurisme et à sa lucidité. Autant dire que le jour où il analyse une scène qui ne correspond en rien à ce que dit l'enquête de police, il voit se profiler le scoop de sa vie...
Il va croiser la route d'un policier brutal et corrompu, " Jopo ", qui ne cherche pas la rédemption. Jopo ne critique pas la " politique du chiffre ". Jopo n'est pas alcoolique et il aime son métier. Ses à-côtés : le trafic de came en Seine-Saint-Denis. Il casse du tox et de la caillera par paquet de dix. Et c'est pas un journaleux décadent comme Lewis qui va lui mettre des bâtons dans les roues...
Un récit à deux voix. Une danse à deux temps, qui nous plonge dans le quotidien de la police française en ce début de siècle.