Sur cette édition
Texte de base
Le texte qui a servi de base à ce travail est celui de l'édition de 1595, tel qu'on peut l'obtenir depuis la BNF-Gallica, et tel qu'il apparaît dans le volume de la collection « Pléiade », paru en juillet 2007 aux éditions Gallimard. Mais il tient compte des variantes de ce texte par rapport à l'exemplaire de Bordeaux, et celles-ci sont mentionnées en note lorsqu'elles sont autres que matérielles et ont pu affecter la traduction.
La traduction
Les éditions dites « grand public » (« Folio », Garnier, Arléa) qui ajoutent parfois la mention « mis en français moderne » ne font en réalité que reproduire le texte de 1595 avec des « améliorations » plus ou moins importantes en matière de ponctuation et d'orthographe. ce qui donne un texte d'apparence moderne en effet, mais tout aussi incompréhensible pour le lecteur ordinaire.
André Lanly est le seul à ma connaissance qui ait publié jusqu'ici une traduction. Mais il a cru devoir respecter pour l'essentiel la structure des phrases de Montaigne, largement influencée par la syntaxe latine. De ce fait, sa traduction demeure souvent difficile à lire pour un lecteur non-spécialiste.
J'ai donc jugé utile de refaire ce travail intégralement, et dans une autre optique : celle de permettre la lecture de Montaigne au plus grand nombre possible et pour cela adopter un français vraiment contemporain.
Le texte original ne comportait que très peu d'alinéas. J'ai découpé cette traduction en paragraphes que j'ai numérotés, pour rendre plus faciles les références ultérieures.
En ce qui concerne la traduction des citations, je les ai réécrites, en tenant compte de celles que proposent les éditions existantes.