Son œuvre, entamée en 1995 avec "Coup de foudre" (Prix Fénéon), se distingue d'autres œuvres de la génération postmoderne par un style que l'on pourrait qualifier de maniériste ou de baroque. Comme d'autres auteurs postmodernes, Éric Laurrent pratique abondamment l'intertextualité, utilisant chacun de ses romans non comme une réécriture d'une œuvre classique, mais bien davantage comme un hommage burlesque au patrimoine littéraire mondial. Ainsi, par exemple, le cocasse roman d'espionnage "Les atomiques", son deuxième roman (1996), joue sur une relecture de la Divine Comédie de Dante. L'intertextualité peut, dans certains cas, relever davantage de l'intermédialité, comme dans le cas de son premier roman, construit autour de la présence en creux du tableau la Naissance de Vénus de Botticelli.
Après le prix Fénéon en 1995 et le prix Wepler en 2011, le prix Alexandre Vialatte vient récompenser le talent encore trop « notoirement méconnu » comme le veut la formule de Vialatte.