Ouvrage fondateur du Tch'an, donc du Zen, le Sin-sin-ming (VIIe siècle) nous plonge directement au cœur même de ce qui est, pour les bouddhistes, l'enseignement ultime. Il nous introduit à un monde intellectuel ou plutôt supra-intellectuel radicalement différent de la pensée occidentale. On peut même parler d'un dépaysement total. Et, pourtant, quarante générations de moines et de disciples ont dédié à ce texte leur existence entière.
Dans ce commentaire, Arnaud Desjardins, formé en Inde dans la filiation des Upanishads, tente de montrer comment, au-delà des querelles philosophiques sur l'atmâ, le Soi, ou l'anatmâ, le non-soi, l'enseignement du Vedanta est proche de celui du Zen. L'un et l'autre nous appellent à une expérience directe, une réalisation libératrice des instances de la personnalité de chacun. L'enjeu de ce livre, c'est la possiblité pour chaque lecteur d'une vérification individuelle.