La nouvelle Double Je s'articule autour d'une incongruité liminaire : dans le bureau d'une jeune lieutenant de police, un individu torturé et hirsute, Ganel Todanais, vient d'avouer un crime. La victime ? Un artisan d'art de renom dont le « meurtrier » jure qu'il est une pure imposture, une sorte de vampire qui lui a volé ses idées pour les ors du pouvoir et la reconnaissance.
Sur fond d'art contemporain et d'artisanat d'art en lien avec les technologies de pointe, voilà un texte qui pose la question intemporelle du génie créatif et malmène une fois de plus le lecteur.
L'alliance de l'artisanat d'art, de l'art contemporain et du thriller, genre populaire par excellence, personne jusque-là n'y avait pensé. Pourtant, grâce au Palais de Tokyo et au soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, la rencontre aura lieu dans le cadre de l'exposition « Double Je », présentée au Palais de Tokyo du 24 mars au 16 mai 2016.
Le principe est simple et l'exécution complexe : à partir d'une nouvelle imaginée par Franck Thilliez à l'initiative du Palais de Tokyo, le commissaire d'exposition Jean de Loisy a fait collaborer des artisans d'art, des artistes plasticiens et des designers pour recréer les lieux du crime, ses objets, mais aussi l'espace de création des artisans. Ces mises en scène ont pour mission de montrer la contemporanéité des métiers d'art.