Acteur naguère adulé pour ses prestations dans des rôles héroïques et romantiques, Sylvain Daurelle a vu son étoile pâlir et ses contrats se raréfier. À trente-six ans, il en est à mendier des engagements. Son épouse Marylène, une comédienne sans vrai talent, joue des bouts de rôle dans des téléfilms, mais il est trop imbu de sa valeur pour s'abaisser à ce point. Lorsqu'enfin il décroche un rôle qu'il estime à sa mesure, il doit vite déchanter devant les tripatouillages des producteur, scénariste et réalisateur, qui dénaturent complètement le projet initial. Écoeuré, il décide d'en finir. Il rédige une lettre où il règle ses comptes avec tout son entourage, retourne un pistolet contre lui-même, et appuie sur la gâchette
C'est là que tout commence. Car bien entendu, rien ne va se passer comme Sylvain l'avait prévu.
Notice sur l'auteur (base trouvée sur Amazon et augmentée par mes soins)
Sous ce double nom se cachent deux auteurs, Pierre Boileau (1906-1989) et Thomas Narcejac (1908-199. Tous deux épris de littérature policière et auteurs de romans d'aventures, ils se rencontrent et s'associent en 1948. Ils deviennent dès lors inséparables, mais leurs rôles sont néanmoins nettement définis : Pierre Boileau bâtit l'intrigue, Thomas Narcejac rédige, étoffe, met au propre le texte définitif.
Surnommés les grands-pères du crime, ils ont en leur temps révolutionné le roman policier en centrant leurs intrigues non plus sur les personnages de l'inspecteur ou du coupable, mais sur celui de la victime. Leurs romans ont aussi la particularité de se situer dans des milieux socioprofessionnels très divers et toujours minutieusement étudiés. La psychologie de leurs personnages est très finement analysée et leur style très travaillé.
Beaucoup d'oeuvres de Boileau-Narcejac ont été portées à l'écran, notamment par Clouzot (Les Diaboliques) et Hitchcock (Sueurs froides).