Aden, Arabie est un récit de voyage autobiographique, mais aussi un essai et un pamphlet écrit par Paul Nizan et publié en 1931. Paul Nizan raconte, avec le recul de quelques années, son séjour de 1926 à 1927 à Aden (Yémen). Quand il quitte la France pour Aden, Paul Nizan est un philosophe normalien qui cherche à fuir une société française dont il dénonce l'hypocrisie, la lourdeur et l'absence de vie. Mais Nizan découvre à Aden, ce « comprimé d'Europe » débarrassée des ornements de la culture européenne, un ordre social implacable et une logique capitaliste qui sont aussi ceux régnant en son pays natal et qu'il n'avait pas su voir. Quand il revient d'Aden, il sait quels sont les combats qu'il veut mener : dénoncer la toute-puissance des classes dominantes et le règne de la loi du profit. Il adhère au parti communiste quelque temps après.
L'incipit du livre est resté célèbre : « J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie. »