Klas grandit à la ferme de ses parents, dans le sud de la Suède. Au seuil de l'adolescence, il se sent très seul. Il essaie de composer avec le monde des adultes, mais le comportement de son père Agne ne l'aide pas. Ce dernier perd un peu plus pied chaque jour, pris au piège de ses croyances funestes et de ses obsessions. Klas se réfugie alors dans son amour de la nature et tout particulièrement des oiseaux. Quand Veronika, une jeune citadine, s'installe dans la région pendant quelque temps, une parenthèse semble s'ouvrir, mais très vite, Klas est de nouveau happé par l'anxiété du père, surtout lorsque ce dernier lui demande de participer aux travaux de la ferme pendant les vacances scolaires. Devant les excentricités d'Agne, la petite communauté rurale commence à bruisser de rumeurs, et quand la mort de deux vaches déclenche une nouvelle crise, Agne sera interné. Hélas, la descente aux enfers n'est pas encore terminée pour Klas... Grâce à une langue très puissante, Les corbeaux plonge le lecteur littéralement dans la tête du jeune narrateur. L'incompréhension du garçon devant la folie grandissante du père et sa peur de lui ressembler donnent au roman des airs de thriller psychologique, captivant d'un bout à l'autre.