Œuvre posthume, "Un dernier verre au bar sans nom" met en scène un couple d'écrivains, Jaime Froward et Charlie Monel, depuis leur rencontre à l'université jusqu'au moment de leur séparation, une quinzaine d'années plus tard.
Tableau de la vie littéraire sur la côte Ouest des États-Unis au tournant des années 1960-70, le roman concentre la plupart des thématiques chères à Carpenter. Comme "Sale Temps pour les braves", le livre présente un épisode carcéral; comme dans "Deux Comédiens", Hollywood y apparaît dans sa démesure et sa folie. Comme dans tous ses romans, la fragilité des destins humains et l'angoisse de la perte, la dépression et la nécessité de faire face apparaissent comme les motifs majeurs de ce livre, avec, comme un corollaire inéluctable, comme une évidence bien ancrée au cœur de ces vies : l'alcool.
Le livre s'ouvre sur la gueule de bois consécutive au mariage express de Jaime et Charlie, et s'achève sur ces mots "il lui restait beaucoup de verres à boire".
La publication de ce roman, demeuré inédit vingt ans après la mort de l'auteur et dont l'édition a été confiée à Jonathan Lethem, a fait événement aux États-Unis.