En 2007, une crise financière née dans le secteur subprime de l'immobilier résidentiel américain déboucha sur un tarissement du crédit, paralysant peu à peu le monde bancaire international. En 2008, la crise se transforma en crise économique mondiale, puis en authentique crise de civilisation.
Tous les établissements privés du prêt hypothécaire américain furent emportés, puis les deux colosses du crédit immobilier, Fannie Mae et Freddie Mac, que l'État américain se vit forcé de nationaliser dans les faits. La crise ne s'arrêta pas là : les banques d'affaires connues sous le nom de « Wall Street » s'effondrèrent à leur tour.
Cette dévastation sans précédent du système financier restreignit dramatiquement les choix de placement des investisseurs. Des sommes colossales se retrouvèrent concentrées sur le marché à terme des matières premières, engendrant une énorme bulle spéculative. Le grain vint à manquer dans des pays du sud, déclenchant des émeutes de la faim. Le prix exorbitant du carburant contribua à mettre au bord de la faillite les compagnies aériennes ainsi que les constructeurs automobiles américains.
Au-delà d'un récit des événements et de leur mécanisme, l'auteur répond aux questions que se pose le lecteur : quel rôle a joué la Chine dans ce processus ? Notre compréhension des crises antérieures a-t-elle été intentionnellement censurée ? Le capitalisme surmontera-t-il la crise ? Existe-il des remèdes ?
Anthropologue, expert en intelligence artificielle et spécialiste de la formation des prix, Paul Jorion jette depuis plusieurs années un autre regard sur l'économie ; il annonçait ainsi dès 2005 ce qui allait devenir la crise des subprimes.