Auteur(s) : Duchazeau, Frantz
Éditeur : Sarbacane
Date(s) de parution : 2009
Éditeur : Sarbacane
Date(s) de parution : 2009
Woody et Jerry, à la fois jumeaux dégénérés et vieux gars, s’évadent de prison pour retrouver celui qui les a dénoncés. Ils profitent de l’occasion pour remonter leur groupe de country accompagné de Oboz, le joueur de banjo. Leur objectif : une participation à l’émission de radio « Grand Old Opry ». Oui mais voilà, entre-temps, le rock’n’roll est passé par là et a tout raflé : la gloire et l’auditoire. Seul le gros sheriff de Conoco reste fidèle aux bons vieux groupes de hillbilly. Gare à pas le décevoir !
Après le blues des années 30 du Rêve de Meteor Slim, Franz Duchazeau fait un bon de 20 ans en avant et plonge dans le Rock’n’Roll qui est en train de balayer la country comme un vieux fétu de paille. Une nouvelle fois la musique sert de décor à l’auteur pour dépeindre des portraits hauts en couleur. Tronches de dépravés et comportemens barrés au rendez-vous. Les références et influences semblent nombreuses. De l’humour débridé de O’ Brother des frères Coen à la folie malsaine de Delivrance de John Boorman. L’excellence de Duchazeau réside dans son habilité à associer des personnages ciselés au scalpel de son imagination à une ambiance lourde et pesante. Tout cela enrobé d’un humour noir et cynique. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a pas de place pour la dentelle.
Toujours aussi acéré, le trait de Duchazeau retranscrit à merveille l’atmosphère de ce que l’on pourrait imaginer comme étant celle des villes du sud des fifties.Dans cet album, Conoco et Nashville sont fabuleuses. Ce sud bourré de contradictions. Rude et brutal d’un coté, musical et festif de l’autre. Les bars et les clubs enfumés où les buveurs de whisky sont bercés par la country ou chahutés par le blues ou le rock’n’roll. Les marais embrumés et les bicoques isolés peuplées de créatures plus torturées du cerveau les unes que les autres, encore vivantes mais déjà mortes. Au-delà de l’humour et de la virée déjantée du Conoco Jug Band, c’est un monde que dépeint l’auteur, celui de l’Amérique profonde, avec santiags, station service en voie d’abandon et vieux pick-up Dodge. L’humour, gras comme le sheriff, ne fait qu’atténuer la noirceur des âmes damnées à jamais. Si l’on peut encore parler d’âmes dans des cas aussi désespérés…
Duchazeau en profite pour aborder superficiellement le racisme ou la torture carcérale qui passent pratiquement inaperçus au milieu de cette folie destructrice. La musique adoucit les mœurs parait-il. Pas celles de Woody et Jerry. Des péquenauds rétrogrades qui permettent à l’auteur de pousser l’ironie assez loin. Un conte musical à dormir debout ou à picoler au bar. Une balade, sans but précis, dans le sud au son un peu moribond d’Hank Williams.
Après le blues des années 30 du Rêve de Meteor Slim, Franz Duchazeau fait un bon de 20 ans en avant et plonge dans le Rock’n’Roll qui est en train de balayer la country comme un vieux fétu de paille. Une nouvelle fois la musique sert de décor à l’auteur pour dépeindre des portraits hauts en couleur. Tronches de dépravés et comportemens barrés au rendez-vous. Les références et influences semblent nombreuses. De l’humour débridé de O’ Brother des frères Coen à la folie malsaine de Delivrance de John Boorman. L’excellence de Duchazeau réside dans son habilité à associer des personnages ciselés au scalpel de son imagination à une ambiance lourde et pesante. Tout cela enrobé d’un humour noir et cynique. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a pas de place pour la dentelle.
Toujours aussi acéré, le trait de Duchazeau retranscrit à merveille l’atmosphère de ce que l’on pourrait imaginer comme étant celle des villes du sud des fifties.Dans cet album, Conoco et Nashville sont fabuleuses. Ce sud bourré de contradictions. Rude et brutal d’un coté, musical et festif de l’autre. Les bars et les clubs enfumés où les buveurs de whisky sont bercés par la country ou chahutés par le blues ou le rock’n’roll. Les marais embrumés et les bicoques isolés peuplées de créatures plus torturées du cerveau les unes que les autres, encore vivantes mais déjà mortes. Au-delà de l’humour et de la virée déjantée du Conoco Jug Band, c’est un monde que dépeint l’auteur, celui de l’Amérique profonde, avec santiags, station service en voie d’abandon et vieux pick-up Dodge. L’humour, gras comme le sheriff, ne fait qu’atténuer la noirceur des âmes damnées à jamais. Si l’on peut encore parler d’âmes dans des cas aussi désespérés…
Duchazeau en profite pour aborder superficiellement le racisme ou la torture carcérale qui passent pratiquement inaperçus au milieu de cette folie destructrice. La musique adoucit les mœurs parait-il. Pas celles de Woody et Jerry. Des péquenauds rétrogrades qui permettent à l’auteur de pousser l’ironie assez loin. Un conte musical à dormir debout ou à picoler au bar. Une balade, sans but précis, dans le sud au son un peu moribond d’Hank Williams.
Hebergeur : Multi
Format : .cbr
Langue : Francais
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