Je ne sais pas si ce livre est une liste de conseils, de consignes, de recommandations ou d'explications. Si c'est mon regard sur le monde, sur toi, sur moi, ou sur nous. Si ce sont des morceaux d'avenir ou des fragments de mémoire. Ou si, tout simplement, c'est une lettre d'amour, la suite du geste que je pose quand je te prends dans mes bras, ton long corps élancé que je ne peux plus attraper en entier, et que je te dis que je t'aimerai toujours.
Dans ce texte sensible, écrit à l'orée de l'essai, Martine Delvaux interroge son rapport à sa fille. Elle ausculte l'amour et réfléchit à ce qu'il y a de féministe en lui. Comment le féminisme l'informe, et comment cet amour (entre une mère et sa fille) informe la pensée féministe. Car peut-on penser le féminisme, demande-t-elle, sans penser l'amour ?