Fils d'un tonnelier de Sarrelouis, Michel Ney, après avoir exercé plusieurs professions, choisit le métier des armes. Il s'engage en 1788. Pourtant, malgré ses brillantes qualités, son avancement reste lent et ce n'est qu'avec la Révolution française que son destin soudain s'accélère. En quelques mois, il devient général de division et acquiert la célébrité autant par son courage et son esprit d'initiative que... par son mauvais caractère. Lorsqu'il s'attache au clan Bonaparte, ses rapports avec Napoléon se révèlent difficiles. Mais l'Empereur, prompt à reconnaître la valeur du soldat, le nomme néanmoins maréchal. Le nom de Ney fait partie de ceux qui resteront à jamais attachés aux grandes heures de l'épopée impériale. Homme de guerre hors pair, il sera de toutes les grandes batailles : Ulm, Iéna, Friedland, l'Espagne, la Russie, l'Allemagne. Mais il déconcerte aussi : ses querelles avec ses camarades sont innombrables, parfois incompréhensibles. Principal protagoniste de la première abdication de Napoléon en 1814, il se rallie avec enthousiasme aux Bourbons. Puis, n'écoutant que ses impulsions et son caractère fantasque, il rejoint à nouveau l'Empereur lorsque celui-ci débarque de l'île d'Elbe. Après le désastre de Waterloo, le retour des Lys au pouvoir précipite sa perte. Ney est dénoncé comme traître. Mais, malgré le soutien de ses amis, il ne veut ni fuir ni se défendre et se laisse arrêter : à l'issue d'un procès inique, il est passé par les armes. Le Brave des braves entre alors dans la légende.