Dans ce monde irréel déboule le paumé Frank Alpino, orphelin et holdupnik, qui aide à braquer le magasin de Morris, un foulard sur le nez, le regrette aussitôt, et par un jeu de circonstances insensé, devient le commis de l'épicier. Frank est un saint François moderne, une âme égarée qui fait v u de pauvreté et opère sa propre conversion religieuse. Le Commis n'a rien perdu de son charme ni de sa triste jubilation. Même après quarante ans, je me souviens de l'ascension de Frank dans la colonne du monte-charge, de sa secrète observation du déshabillage d'Helen, qu'il devra payer au prix fort. Frank est le moteur de ce conte, il rompt le sort de léthargie jeté sur Helen, Ida et Morris pour leur imprimer sa propre énergie et sa volonté, sa formidable faim d'aimer et d'être aimé.