Cette auberge était une maison ancienne, assez vaste, avec d'épaisses murailles blanchies à la chaux et une toiture cabossée, fortement
inclinée, en tuiles couleur d'ambre. Elle ressemblait à une robuste forteresse, accueillante et profondément vivante, avec une lourde porte en
chêne. En la découvrant, aucun des membres de la famille n'osait bouger : cette demeure les avait ensorcelés. C'était trop beau pour être vrai,
comme une vision qui menace de s'évanouir au moindre mouvement. Dans la famille Eliot, c'est Lucilla, la douce grand-mère, en réalité à la main
de fer, qui dirige son "clan" depuis sa belle maison au fond de la campagne anglaise. Inquiète pour son petit-fils préféré, David, devenu un
comédien célèbre, qu'elle sait épris de sa ravissante jeune tante par alliance, elle va tout faire pour lui trouver l'épouse idéale. Mais la timide
Sally - un des plus attachants personnages d'Elizabeth Goudge - saura-t-elle s'imposer face à l'éblouissante Nadine ? Or, c'est en réalité la très
ancienne auberge qui accueillait autrefois les pèlerins, et que son mari vient d'acheter, qui va séduire Nadine - et nous avec elle - et devenir le
coeur de ce merveilleux roman.