Le paradis dont il est question est une clinique illégale pour mères porteuses gérée selon un système quasi militaire, qui tient autant du centre de détenues, voire de la maison close.
Les femmes y sont désignées par des numéros, mais se donnent entre elles des surnoms de fruits, comme autrefois les courtisanes de Shanghai.
Tout est vu par l'œil innocent d'une jeune fille un peu simple d'esprit : cet univers carcéral punitif, les histoires de ces femmes marquées par la violence masculine, et la solidarité des jeunes mères face aux gardes et à un directeur obèse tout à son business de prison dorée.
Sans animosité ni colère, ce roman féministe dénonce le pouvoir patriarcal viols et sélection génétique dans la Chine contemporaine. Avec des moments de grande tendresse et d'émotion.