En 425 avant J.-C. Athènes, contre toute attente, emporte à Pylos (Péloponnèse) une victoire décisive sur Sparte. Celle-ci devient, chez les
Athéniens, l'enjeu d'un débat sur la démocratie et l'impérialisme. Au bénéfice d'un nouveau venu en politique : le démagogue.
Le long affrontement d'Athènes et de Sparte est la toile de fond sur laquelle se déroule le Ve siècle, devenu pour nous le sommet de la Grèce
classique, avec les figures de Périclès et de Socrate.En 425 avant J.-C., Athènes, contre toute attente, emporte à Pylos (Péloponnèse) une
victoire décisive sur Sparte. Cette bataille devient, chez les Athéniens, l'enjeu d'un débat sur la démocratie et l'impérialisme. Au bénéfice d'un
personnage perturbateur de la politique athénienne : le démagogue Cléon.
C'est cette bataille que Philippe Lafargue fait d'abord revivre : débarquement naval, armements lourds, armements légers, tactiques, usages du
relief... Chacun de ces détails renvoie aussi à des réalités politiques et à des affrontements idéologiques. On comprend alors mieux ce qui se
joue chez tous ceux qui ont vécu et commenté l'exceptionnel événement, à commencer par l'Athénien Thucydide. Acteur malheureux des
affrontements sans cesse repris entre les deux cités, et finalement remportés par Sparte en 404, il s'en fera l'historien avec La guerre du
Péloponnèse, livre fondateur de la science historique.
La personnalité de Cléon hante non seulement les écrits de Thucydide mais aussi ceux de Platon, d'Aristote, d'Aristophane et de bien d'autres.
Plus largement, La bataille de Pylos montre comment aujourd'hui encore l'écriture de l'histoire est indissociable de la politique et de la réflexion
sur la démocratie.