René Sédillot né le 2 novembre 1906 à Orléans et mort le 21 octobre 1999 à Paris est un juriste, journaliste et historien économique français. Il a publié des ouvrages d'histoire financière, d'histoire industrielle et d'histoire générale. Il est enterré à La Selle-sur-le-Bied.
Il a fait ses études aux lycée de Bourges, lycée de Mayence et lycée Henri-IV à Paris. Il devient docteur en droit à 21 ans, diplômé de Sciences politiques et licencié ès-lettres. Il participa à l'Information financière avant d'avoir fini ses études.
Autant le dire tout net, cet ouvrage brillamment synthétique de René Sédillot, docteur en droit, diplômé de Sciences politiques et licencié ès-lettres, historien et économiste, ne sera jamais présenté dans les programmes scolaires, y compris en classes préparatoires aux grandes écoles. Pourquoi ?
Il s'agit d'abord d'un livre dépassionné - ce n'est pas de l'histoire esthétique comme a pu très bien en produire un Michelet ; nous sommes devant un livre résolument subversif. Son scandale de départ repose sur le « coût » de la Révolution française.
On a parlé de "roman national" et il peut être ardu de soumettre le "mythe" à l'oeil implacable de l'historien.
A l'évidence, aux mythes, ce dernier préfère la vérité. C'est de cela qu'il est question, ici. Comme un entomologiste qui observe les insectes avec une loupe, Sédillot ne ment pas. Il nous donne les chiffres ; la deuxième partie consacrée aux bilans agricole, financier, commercial et industriel pourrait en agacer plus d'un en raison de ces chiffres pourtant éclairants.
Il ne s'agit pas de savoir si ce qui a été fait durant cette période de la Révolution à l'Empire est « bien » ou « mal » : « La Révolution ne s'arrête pas à Thermidor, ni au Consulat. L'Empire appartient à l'héritage de la Révolution. Il l'aggrave ou la corrige. Il en est le complément logique. » (P.8 ). Ce n'est pas le rôle de Sédillot et il s'en explique très simplement dès son introduction.
La rigueur et la concision, la clarté surtout, sont au rendez-vous.