Réflexions sur la mort dans une perspective largement philosophique. Sont présentés pêle-mêle, dans ce texte paru dans une édition relativement confidentielle (Les Cahiers de folle avoine), aussi bien des façons de mourir que des réflexions presque triviales sur la mort.
Ars moriendi est le constituant de base de la morale onfrayenne. Il démontre par l'évidence qu'il n'y a pas d'eschatologie, que seuls la puanteur, le froid et la putréfaction seront la conclusion de nos existences. Il rappelle à qui veut l'entendre que nous n'avons qu'une vie et qu'il n'y a ni lendemains qui chantent ni paradis. Nous n'avons qu'une vie qu'il faut sculpter au mieux. Les cents petits tableaux sur les avantages et les inconvénients de la mort rappellent aussi qu'il ne saurait être question de perdre du temps dans la relation aux être chers qui peuvent nous être retirés à tout instant. Ils nous affirment haut et fort qu'après il n'y a rien et que jouir et faire jouir sans faire souffrir ni les autres ni soi même est la tâche première du philosophe du Carpe Diem.