Passant une soirée tranquille dans un club californien, Michael et Chester ne se doutent pas que l'arrivée d'une belle inconnue va changer leur vie. La quête que leur propose la demoiselle en détresse est la suivante : retrouver sa licorne. Les deux hommes croient rêver, mais l'arrivée des compagnons de Sylvia les détrompe : un cyclope et un centaure extra-terrestres, ça vous dégrise immédiatement ! Le groupe est bientôt pris en chasse par une soucoupe volante et... BLIP ! Nos héros se retrouvent dans un univers parallèle. Où ils ne vont pas rester très longtemps car... BLIP ! Cherchant à comprendre, Michael et ses amis vont bientôt se retrouver en charge d'une tache écrasante : sauver le(s) monde(s).
Ce roman est en fait le seul tome traduit en VF d'une trilogie intitulée "Greenwich Village". Cette trilogie a la particularité que chaque roman a été écrit par un auteur différent. Dans celui-ci, qui vient normalement en second, Michael Kurland s'est lui-même mis en scène ainsi que les deux autres auteurs, Chester Anderson et Tom Waters. Cela donne un récit assez curieux écrit à la première personne, où l'auteur se moque parfois gentiment de lui-même et de ses amis : Ainsi quand ses amis utilisent son surnom "Gros-Nounours" par exemple...
L'ambiance du livre est clairement à tonalité hippie (il a été écrit en 1969), on se croirait souvent dans un rêve psychédélique. En effet, au hasard de leurs "blippages" dans des mondes parallèles tous plus variés les uns que les autres, nos héros vont rencontrer un prince-gourou-acteur assis sur une voiture, une dragonne faisant la classe à ses dragonneaux (sujet du jour : Ethyl le martyr qui affronta l'humain Georges) et moult autres personnages frappants qui ne font pas forcément avancer l'histoire d'un iota mais sont très divertissants. Le style est très direct. Beaucoup de dialogues, des phrases courtes qui relatent des faits plus qu'elles n'abordent la psychologie des personnages. C'est parfois un peu maladroit, certaines tentatives de style de l'auteur n'étant pas très réussies malgré de bonnes idées de départ (les phrases à rallonge du monde victorien, la démonstration de la théorie des probitrons...). Mais le plus souvent, c'est simplement très drôle, à condition d'aimer l'humour au second degré. Quoiqu'il y en ait aussi pas mal au premier degré, en fait.
Le livre contient également le texte "La plus haute montagne" de Bryce Walton.
Sur Mars, les Conquérants terriens se trouvent confrontés à un défi faramineux : une montagne d'une hauteur inconcevable. Ils ne peuvent résister à l'envie d'en venir à bout... à moins que ce ne soit elle qui ne vienne à bout des Conquérants. Cette nouvelle, qui aborde intelligemment le désir incessant de conquête de l'humanité, est très courte mais très belle.