À la fois hommage aux modernes X-Files, aux films de barbouzes des années soixante-dix et aux grands classiques de la SF (littéraire, comme P.J. Farmer, ou cinématographique comme Rencontre du troisième type), X est également une savoureuse parodie des romans de gare. De ces influences plus qu'éclectiques, Christian Vilà extrait un court roman au rythme endiablé, aux qualités indéniables, au phrasé direct et réjouissant. Nous sommes en Tunisie, dans la région de Ksar Ghilane (Anderson ? Désolé, il fallait que je la fasse !) et Ingrid Altman, « enlevée » par une soucoupe volante, essaie d'échapper aux tentacules d'une organisation décidée à mettre la main sur un engin extraterrestre afin de s'en servir comme arme absolue. Au même moment, dans les Pyrénées, Gaël Desmonts (prononcez Démon, ça lui fera plaisir...), ancien champion olympique devenu responsable d'une agence spécialisée dans le montage d'expéditions scientifiques, croise le chemin d'un étrange objet volant non identifié. À la suite d'un malentendu, les chemins empruntés par les deux personnages se retrouveront dans les dunes, quelque part aux limites du Sahara. Plein de rebondissements, d'action et d'humour, X ne cherche pas l'originalité à tout prix. Son auteur nous emmène plutôt sur des chemins balisés, qu'il éclaire sous un angle « différent » et toujours intrigant. X fait partie de cette famille de romans sans prétention aucune, mais dont la lecture amuse bien plus que celle de certains pensums « incontournables », bourrés jusqu'à la gueule de considérations philosophiques assommantes et de personnages soi-disant « habités ». Une vraie petite perle de divertissement.