San Giuda, un village perdu dans la montagne du nord de l'Italie, déserté par les jeunes, isolé par la neige, pas de réseaux, ni portables, ni télévision. Seul Beppe Formento et son traîneau tiré par des chevaux, relie les quarante-deux habitants au monde ; il approvisionne l'épicerie et emmène, chaque jour quelques touristes admirer l'église et s'émerveiler devant un immense sapin arrosé au canon à neige !
Un matin, le traîneau se présente vide, le cheval terrorisé, les yeux révulsés. Tout le monde se précipite et aperçoit le grand arbre gelé, comme ensanglanté, et autour du tronc, à moitié enfouis dans le neige : des corps, dont celui de Beppe décapité.
Au même moment, Giovanna, jeune psychiatre de la ville voisine se réveille, baignant dans son sang : une cicatrice vieille de quinze s'est rouverte.
L'enquête commence et piétine. Le procureur harcèle le curé, persuadé que la clé du mysère est protégée par le secret de la confession. Giovanna s'installe au presbytère et tente de soulager les villageois. Avec le curé, qui a la foi, elle qui croit en la science, ils vont chercher une explication.
Dans ce roman au suspense mené de main de maître, Sandro Veronesi brise les stéréotypes, bouscule nos références et notre vision du monde.