Un père et une mère se déchirent sous l'il ironique de leur enfant, dont la seule présence les empêche d'admirer librement l'uvre qu'ils contemplent : impossible de dire " c'est beau face " au regard hostile du fils, qui paralyse ses parents. Effet de mai 1968, bandes dessinées contre musées ? Refus de l'autorité ? La culpabilité parentale prend ici des proportions énormes. La pièce met ainsi en scène une perpétuelle quête de l'auteur : l'objet, l'enfant, le conjoint, quête qui n'aboutit jamais. On est puni à vouloir trouver ce que cachent les mots les plus simples. Cette uvre comique se moque donc du jugement esthétique émis par trois personnages. Mais la farce sur le langage cache le drame de l'incommunicable, du dialogue comme lutte, du langage comme trahison.