Son premier roman, "Les Choses, une histoire des années soixante", obtient le Prix Renaudot 1965.
L'ouvrage surprend par ses descriptions détaillées des objets qui couvrent aisément des pages, le tout articulé autour des enquêtes d'opinion faites par le couple de "héros", Jérôme et Sylvie. Pérec fait aussi dans ce livre un usage quasi systématique du conditionnel.
Encouragé par le succès obtenu, Pérec persévère et produit encore deux romans, dont "Un Homme qui dort", où il tutoie carrément le lecteur, avant d'entrer dans l'Oulipo en 1967. A partir de là, tous ses écrits s'articuleront autour d'une contrainte, littéraire et/ou mathématique.
Dès 1969, l'écrivain donne "La Disparition", roman qui conjugue la mystérieuse disparition du héros, Anton Voyl, avec celle de la lettre "e" qui n'apparaît pas une seule fois dans ce livre. Inversement, dans "Les Revenentes", en 1972, il n'utilise que la voyelle "e", créant au besoin, comme dans le titre, des fautes d'orthographe.
Mais c'est en 1978, avec "La Vie Mode d'Emploi" (prix Médicis 197, qu'il accède véritablement à la connaissance du grand public.
Décédé d'un cancer des bronches, il est incinéré et ses cendres se trouvent au cimetière du Père-Lachaise à Paris.