1944. C'est la fin de la guerre. Erich Schwabe, soldat allemand, saute sur une mine. Quand on le relève, il n'a plus de visage. Seuls ses yeux restent vivants.
Partant de cet atroce accident, Heinz G. Konsalik raconte la vie des blessés de la face dans le château Bernegg transformé en hôpital. Deux docteurs, le professeur Rush et le chirurgien Lisa Mainetti, reconstruisent millimètre par millimètre de nouveaux traits. 132 blessés, plutôt monstres qu'hommes, vivent en communauté dans cette maison sans miroir aux fenêtre opaques. Malgré des soins attentifs et dévoués, ces hommes savent que personne, ni mères, ni soeurs, ni épouses ne les reconnaîtront. Et ils vivent d'espoir pourtant. d'un espoir poignant et tragique. Les Américains arrivent. Ils prennent possession de l'hôpital et sont obligés de considérer ces grands blessés comme des prisonniers. Mais le major Braddock autorise cependant la venue d'Ursula Schwabe auprès de son mari. Et c'est la rencontre de deux êtres que la guerre a séparés, blessés, arrachés à leur vie heureuse.