Restrictions de papier toujours, le stock allant à des feuilles plus souples pour l'occupant, "Spirou" tombe à 8 pages au 27 août, moitié couleurs. 70 % de B.D. très tassé, rédactionnel en mini-caractères, réduction des planches normales à 3/4 de page, mini-format pour certaines séries ("Don Bosco", "Bob l'aviateur", "Tif et Tondu", "Le cours du chef pilote"), "Spirou" exilé sur trois bandes en dernière page dès le n°38 tandis que "Valhardi" va désormais bénéficier de la couverture.
Mais plus le journal maigrit, plus il prend de la présence auprès du public grâce à la fougue du "Fureteur" (Jean Doisy) et de ses ADS (Amis de Spirou, 36 000 membres fin 1942 !), ainsi qu'à une avalanche de BD réalistes de choc : "Valhardi au Sahara", "Le Navire fantôme" et ses apparitions d'épouvante, les deux survivants US, "Red Ryder" et "Bob l'aviateur", "Don Bosco" et la première grande série d'un nouveau venu, Sirius : "L'Epervier bleu". Au dernier numéro de l'année, Jijé lance son "Christophe Colomb", magistrale reconstitution, et "Spirou" passe en petits strips de bas de planche sous les pages 4, 5 et 8.
Un nuage noir, cependant : après de longues campagnes d'abonnement afin de soutenir le journal, "Spirou" se voit contraint de refuser désormais les nouveaux abonnements à partir de ce dernier numéro.